À quoi ressemble une rétroaction efficace?
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Introduction
Ah, la fameuse rétroaction pédagogique! Dans les salles de classe, où les fameuses notes occupent une grande place dans les pensées et préoccupations de nos élèves, on se demande parfois si elle a un véritable impact sur le cheminement scolaire. Nous vous confirmons que oui! La rétroaction fait même partie des ingrédients essentiels à la réussite scolaire d’un élève. Plongeons ensemble dans l’univers de la rétroaction pédagogique et découvrez (à nouveau?) tout son potentiel.
Pourquoi donner de la rétroaction?
Parfois, il peut sembler que nos élèves et leurs parents ne voient que la note. Toutefois, la rétroaction est cruciale pour combattre cette « culture de la note » prédominante dans les salles de classe, à condition qu’elle soit utilisée efficacement! D’ailleurs, saviez-vous que plusieurs enseignants choisissent d’évaluer leurs élèves sans notes de nos jours? Pour cela, la rétroaction doit être utile, spécifique et bienveillante.
Un élève qui reçoit de la rétroaction régulièrement peut…
identifier ses difficultés spécifiques;
reconnaître ses forces;
obtenir des pistes pour s’améliorer;
s’impliquer activement dans son parcours scolaire;
réduire l’écart entre son niveau actuel et le niveau de compétence visé;
recevoir les indications nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Une rétroaction utile
Pour être véritablement bénéfique, la rétroaction doit pouvoir servir à l’élève. Autrement dit, ce dernier doit avoir la possibilité de mettre en œuvre les conseils et commentaires reçus! Alors, si la rétroaction est uniquement offerte à la toute fin de l’évaluation, cela fait obstacle à son utilité. Généralement, l’élève ne peut pas refaire l’examen. Il reçoit sa copie et différents commentaires, mais il ne peut rien mettre en pratique dans l’immédiat.
De plus, il est rare qu’à la suite d’une évaluation, nous ayons le temps de corriger et de fournir une rétroaction presque instantanée à l’ensemble de nos élèves. Le délai entre l’évaluation et sa rétroaction est généralement long, car il est absolument irréaliste de s’attendre à une correction immédiate. Quelle utilité alors pour les élèves d’uniquement recevoir un retour sur leurs acquis plusieurs semaines, voire un mois après l’évaluation?
La solution ne réside pas dans une correction plus rapide, rassurez-vous. Il s’agit plutôt de repenser la rétroaction de manière à ne pas la limiter aux évaluations. Pour que cette rétroaction soit utile, il est essentiel de considérer les moments où les élèves peuvent en tirer un réel bénéfice. La rétroaction régulière est un des facteurs les plus influents sur la réussite de l’élève (Hattie, 2012). Pour cela, il faut la planifier dès le début de notre séquence d’apprentissage.
Une rétroaction spécifique
Pour maximiser son efficacité, la rétroaction doit également être ciblée sur un objectif bien défini. Il est souvent plus judicieux de nous concentrer sur un aspect précis, tel qu’une partie spécifique du travail de l’élève ou une étape particulière de sa démarche.
Prenons l’exemple d’une production écrite d’élève : si vous soulignez tous les points à améliorer accompagnés d’une multitude de solutions, cela peut rapidement mener à une surcharge. L’élève risque de se sentir submergé, ce qui pourrait le décourager face à l’ampleur des tâches à accomplir. Il est donc important de limiter la rétroaction à quelques aspects clés à la fois. En évitant de bombarder l’élève avec trop d’informations, vous créez une approche plus efficace et morcelée, ce qui renforce la motivation de l’élève.
Une rétroaction bienveillante
Ce qui importe le plus dans la rétroaction, c’est le geste que posera ensuite l’élève. Il est crucial de ne pas nous limiter à souligner les erreurs. Le véritable objectif est de soutenir l’élève, de le motiver à s’engager activement dans ses apprentissages en lui indiquant des pistes de solution. Pointer uniquement les erreurs n’est pas un levier motivationnel. Notre rétroaction doit, par conséquent, non seulement reconnaître les aspects positifs du travail de l’élève, mais aussi lui fournir la guidance nécessaire pour l’aider à progresser.
Faciliter la rétroaction
Sans surprise, le numérique se présente comme un outil précieux pour faciliter la rétroaction que vous offrez à vos élèves. Toutefois, vous n’êtes pas dans l’obligation de donner une rétroaction à tous vos élèves au même moment, que ce soit pendant un cours ou même durant la semaine. Les élèves progressent à des vitesses variées et nécessitent donc des retours adaptés à leur propre rythme d’apprentissage. Encore une fois, cela revient à planifier la rétroaction aux moments qui seront utiles à vos différents élèves.
Des outils pour faire de la rétroaction
Ce Padlet regorge d’outils, conseils et tutoriels pour vous aider à vous approprier de nouvelles façons pour faire de la rétroaction en différé. À explorer!
Pour aller plus loin
Hattie, J. (2012). Visible learning for teachers: Maximizing impact on learning. Routledge.
Viau, R. (2009). La motivation en contexte scolaire. De Boeck université.
Un peu plus sur l'autrice
Laurence évolue depuis toujours dans le domaine de l’éducation, comme orthopédagogue ou enseignante en adaptation scolaire. Elle a travaillé auprès d’une multitude de clientèles, allant de la déficience intellectuelle à l’autisme, en passant par le Parcours de formation axée sur l’emploi et les défis d’apprentissage. Les apprenants en difficulté sont ceux qui lui tiennent le plus à cœur.
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